Collana di perle naturali e oro. Londra, circa 1950

Londres célèbre les perles

Les perles ont un charme particulier. Contrairement aux pierres précieuses, elles sont le résultat d’une évolution biologique. Chacun est différent des autres et, comme le savent toutes les femmes qui possèdent un collier de perles, il faut les porter pour continuer à briller, c’est-à-dire pour vivre. L’exposition organisée par le Victoria and Albert Museum de Londres est le meilleur témoignage de la beauté de ces petites gouttes de nacre. Les perles exposées, serties ou composées en bijoux fantasmagoriques témoignent d’une passion millénaire. Le charme de ces bijoux transcende le temps et les frontières. Les perles naturelles ont toujours été des objets de désir en raison de leur rareté et de leur beauté. Mythes et légendes les entourent et orfèvres, bijoutiers et peintres ont également exploité leur forme symbolique, entre séduction et pureté, passant du statut de signe de chance dans le mariage à celui de messager de deuil.On parle entre autres non seulement de perles, rondes et lisses, mais aussi de nacre, appréciée en joaillerie pour son caractère décoratif.

Les perles comme symbole. Le style des bijoux varie entre l’Occident et l’Orient, mais la signification symbolique des perles est restée la même : symboles de pouvoir et indicateur de rang dans la société. Dans le passé, les dirigeants portaient des couronnes ornées de perles pour démontrer l’autorité dynastique et la prospérité de leurs terres. En Russie, en Iran, en Chine et en Inde, l’exposition de perles faisait partie intégrante de la royauté des monarques. En Europe, les femmes aristocratiques portaient des perles rares serties dans de magnifiques diadèmes pour éblouir et impressionner. Ensuite, les vieilles conventions sociales ont été bouleversées et des perles ont orné le décolleté des dames en quête de gloire et de fortune. Les déesses d’Hollywood et, plus récemment, de la mode et les célébrités en tout genre ont contribué à entretenir le charme des perles.

Perles dans l’histoire. Chez les anciens Romains, les bijoux en perles étaient considérés comme un luxe envié et coûteux, un symbole de richesse et de statut. Dans l’Europe médiévale, les perles étaient représentées comme symboles d’autorité sur les insignes et comme attributs du Christ et de la Vierge Marie, signe de pureté et de chasteté. À la Renaissance, les portraits représentaient de riches nobles et marchands avec des perles comme ornements, symbole de richesse. Et avec les XVIIe et XVIIIe siècles, les perles sont passées d’un emblème sacré à un emblème profane : les perles font partie de bijoux somptueux, souvent portés de manière séduisante. C’étaient aussi des manifestations de statut social élevé. Au début du XIXe siècle, les perles étaient considérées comme des ornements romantiques et étaient montées sur des bijoux « sentimentaux » pour transmettre des messages intimes, célébrer l’amour ou exprimer une douleur. L’opulence et le cérémonial des cours européennes de cette période ont vu une grande utilisation des perles dans les colliers de toutes tailles, des plus longs aux colliers ras de cou. Enfin, au XXe siècle, à Paris, les bijoutiers les utilisent dans le style Art Nouveau : la vie urbaine et les modes ont changé, et les femmes portent des robes sans manches, avec des sautoirs de perles qui descendent jusqu’à la taille et au-delà.

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