Voulez-vous porter les joyaux de la couronne britannique ? Participez à la vente aux enchères Sotheby’s organisée à Londres le 16 juillet. Sans surprise, la vente de bijoux fins de Sotheby’s à Londres s’intitule « Deux siècles de conception de bijoux ». La vente propose une sélection de pièces signature, dont des répliques des joyaux de la couronne. Parmi les bijoux phares, on retrouve ceux signés Cartier, Van Cleef & Arpels et Giuliano. L’idée est de représenter chaque époque avec des bijoux de créateurs, du 19ème siècle à l’Art Déco.
Les joyaux de la couronne
Lot 476 qui, comme mentionné, comprend des répliques des joyaux de la couronne. Les pièces remontent aux années 1950 et comprennent une réplique de la couronne de Saint-Édouard, représentée sur les armoiries royales du Royaume-Uni ; une réplique de la couronne de la reine Mary, commandée à l’origine par la reine elle-même aux bijoutiers Garrard & Co., à l’occasion du couronnement de son mari, George V, le 22 juin 1911, et une réplique de l’anneau du couronnement de la reine Victoria (lot 27 , 3 100-5 600 euros soit 4 200-7 600 la valorisation). Ces reproductions ont été réalisées pour l’exposition itinérante dans les pays du Commonwealth, suite au couronnement de la reine Elizabeth II à Westminster le 2 juin 1953.
Chefs-d’œuvre anciens
La vente aux enchères propose également des bijoux anciens. Un exemple de bijou naturaliste, très populaire pendant une grande partie du XIXe siècle, est un diadème en diamant qui peut être porté selon plusieurs combinaisons : comme diadème, collier, aigrette, broche et corsage. La pièce est accompagnée de cinq dessins originaux (lot 474, estimation : 18 500-24 600 euros). Parmi les pièces antiques, une broche en or et émail de 1880 signée du Napolitain Carlo Giuliano (1831-1895), qui s’installa à Londres et devint un célèbre joaillier de la haute société britannique. La pièce proposée représente un Arlequin grimpant sur une échelle (lot 51, estimation 9 900-14 800 euros). Les arts du Japon et de la Chine ont eu un impact extraordinaire sur la création de bijoux au milieu du XIXe siècle. Les estampes japonaises, dont celles de Hokusai Manga, encyclopédie picturale de tous les aspects de la vie japonaise, furent la principale source d’inspiration du joaillier français Alexis Falize (1811-1898), comme en témoigne une paire de boutons de 1870 (lot 50, estimation 3 700-4 950 euros).
Art Déco
La vente comprend une série de bijoux de l’époque Art Déco, où l’exigence était de formes géométriques dynamiques et fortes pour compléter la dernière mode en matière de design, comme dans le cas de Chanel et Lanvin. Des formes fortes comme dans les dessins architecturaux, inspirées du cubisme, du futurisme, de l’expressionnisme et des arts d’Afrique et d’Extrême-Orient, le tout avec un accent sur la modernité et la rapidité. Comme dans le cas du bracelet réversible en émail et diamants, réalisé en 1920 par Verger Frères, joailliers français réputés pour leurs créations mêlant Art Déco et Art Nouveau (lot 313, estimation 24 600-36 900 euros). Cartier était à l’avant-garde de certaines des tendances les plus importantes en matière de création de bijoux du 20e siècle. Comme dans le clip avec aigue-marine et diamants à dessin géométrique daté de 1930 (lot 268, estimation 7 400-9 900 euros).
Accessoires
La vente aux enchères comprend également des accessoires de style Art Déco, à commencer par un rouge à lèvres et poudrier en émail et diamants du célèbre joaillier argentin Walser Wald en 1920 (lot 310, estimation 4 950-6 200 euros) et un écrin de beauté en onyx, émail, corail. et des diamants de Lacloche Frères, datant de la même époque (lot 311, 9 900-14 800 euros). Des accessoires plus récents comme un sac de soirée orné de pierres précieuses des années 1960 de Van Cleef & Arpels, à l’origine un cadeau de la reine Victoria Eugénie d’Espagne (5 600 à 8 000 euros).
Les joyaux du Maharani de Baroda
D’autres pièces d’illustre provenance sont les trois bijoux qui, par tradition familiale, faisaient partie de la collection de la Maharani Sita Devi Sahib de Baroda, achetés directement par son fils Princie en 1970. Connue sous le nom de « Wallis Simpson indienne », Avec sa passion pour les bijoux et sa forte personnalité, la Maharani de Baroda (1917-1989) mène une vie luxueuse et construit une extraordinaire collection de bijoux, notamment avec les créations de Van Cleef & Arpels.