L’appeler la guerre du Golfe est sans aucun doute une exagération. Or, le fait est qu’un différend commercial vient de se dérouler dans la péninsule arabique. D’une part Jewellery, Gem & Technology à Dubaï (JGTD), prévu du 12 au 14 février. Et quelques jours plus tard, du 20 au 25 février, Doha Jewellery and Watches Exhibition. Les Émirats arabes unis (Dubaï) et le Qatar (Doha) ne sont distants que de 600 kilomètres, mais les deux pays ne cachent pas de divergences d’opinion, même s’il n’y a pas de réelle hostilité. Mais ce sont des questions géopolitiques. La quasi-concomitance de deux salons dédiés à la joaillerie à quelques jours et à quelques kilomètres d’intervalle est pourtant assez curieuse.
Les organisateurs des deux événements soulignent le succès des salons respectifs. Les JGTD, précise une note d’Italian Exhibition Group, co-organisateur de l’événement de Dubaï avec Dubai Multi Commodities Centre et Dubai Gold and Jewellery Group, ont enregistré une croissance de 20 % du nombre d’acheteurs, avec des participants de 95 pays et régions. Le salon a accueilli près de 350 fournisseurs dans un espace d’exposition agrandi, 46% plus grand que l’édition inaugurale, y compris des entreprises de bijoux finis et semi-finis, de pierres précieuses en vrac, de technologies liées à la joaillerie.
Doha, pour sa part, a répondu par la présence de bijoux et de montres de plus de 500 marques (le nombre de visiteurs n’est pas connu pour le moment). Et il a annoncé la visite en tant qu’ambassadeur du mannequin russe Irina Shayk, avec une robe couture Alaïa, un bracelet et une bague de la collection Bulgari Serpenti. Parmi les produits phares de l’événement a également été présentée une collection spéciale de la Hussein Alfardan Gallery, une collection personnelle de perles naturelles appartenant à Alfardan Jewellery. Pour Louis Vuitton, en revanche, le collier Fantasy a fait ses débuts, un diamant monogramme taille fleur de 2,56 carats. Et Valentino a collaboré avec la fondation qatarie Education Above All (EAA) pour présenter une collection d’accessoires en édition limitée signés par la maison.
