Origène, c’est-à-dire retour aux origines. C’est le nom d’une des nouvelles collections de Carrera y Carrera, la plus grande marque espagnole de bijoux qui, après un bref intermède, revient au jeu à grande échelle. Le nom de la collection est significatif. La collection suit le style de la maison : très riche, avec l’intention de rivaliser avec le monde de la sculpture, y compris des animaux exotiques, interprétés avec réalisme, ainsi que des éléments ornementaux et architecturaux. L’utilisation du bas-relief et la combinaison du brillant et du mat font également partie des caractéristiques distinctives de Carrera y Carrera. De nombreux bijoux de Carrera y Carrera sont en effet de petites œuvres d’orfèvrerie naturaliste, avec des statuettes, des animaux et des plantes qui semblent sortir d’un laboratoire de l’époque baroque. Comme une autre des nouveautés, la collection My Angel : suit la même direction, avec une mini sculpture d’un ange doré associée aux lettres de l’alphabet.
En revanche, la tradition de l’orfèvrerie espagnole du XVIIIe siècle est toujours vivante. Bien sûr, Saturio Esteban Carrera, un jeune homme qui a émigré à Madrid à la fin du XIXe siècle, où il a ouvert une petite entreprise de joaillerie appelée Barrio de las Letras, ne l’aurait jamais imaginé. Au contraire, les bijoux de la Maison de la capitale espagnole ont été portés par la royauté (la tiare de la reine de Belgique, en 1960) ou exposés dans des musées, comme le Rêve d’Icare, choisi par le musée du Kremlin.